"Alors que nous discutons de la contribution de l'action locale à la réalisation des objectifs de développement durable, la devise" Penser globalement - agir localement "est plus que jamais d’actualité", a déclaré Gudrun MOSLER-TÖRNSTRÖM, Présidente du Congrès, en s’adressant aux participants au« Dialogue à haut niveau : Lier les objectifs globaux à la mise en œuvre du Nouvel Agenda Urbain » organisé par Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU), le 25 mai 2018 à Strasbourg.« Notre discussion d'aujourd'hui est une nouvelle opportunité pour unir les efforts de CGLU, acteur international représentant les autorités locales dans le monde, et le Congrès des pouvoirs locaux et régionaux représentant plus de 200 000 collectivités territoriales enEurope. Nos deux Organisations partagent des valeurs communes et l'ambition de développer et de défendre la gouvernance locale ", a-t-elle déclaré.
"Plus de la moitié de la population mondiale vit désormais dans les villes qui sont devenues la composante principale de l'organisation des territoires en Europe", a expliqué la Présidente du Congrès soulignant que ce développement urbain doit s'accompagner d'une amélioration de la qualité de l'environnement ainsi que de la vie collective basée sur la cohésion sociale, la diversité et l'inclusion. «Les élus locaux et régionaux, en tant que dirigeants politiques, ont un rôle central à jouer dans la manière dont la société va réagir à ces défis», a-t-elle ajouté.
Mme MOSLER-TÖRNSTRÖM a présenté les travaux du Congrès dans le domaine de la gouvernance urbaine, en particulier avec l'adoption, en 1992, de la Charte urbaine européenne, qui établit une série de principes pour l'organisation sociale de la ville. Ce texte a été actualisé en 2008, sous le titre «Manifeste pour une nouvelle urbanité: Charte urbaine européenne II», centré sur quatre «ambitions»: construire une «ville pour le peuple» basée sur le service aux citoyens et la recherche de solutions pour répondre à ces besoins; construire une ville durable et respectueuse de l'environnement; construire une ville symbole de modernité, du savoir et de la créativité; construire une ville fondée sur la cohésion sociale qui lutte activement contre la division, l'exclusion et la discrimination.
Le Congrès a également travaillé sur l'intégration des migrants, la lutte contre la radicalisation et l'extrémisme violent et la promotion du dialogue pour la diversité et l'inclusion dans nos villes. Il a notamment élaboré des lignes directrices pour lutter contre l'extrémisme violent au niveau local et une boîte à outils à l'usage des autorités locales pour organiser le dialogue interreligieux et interculturel.
«Nous, autorités locales, devons placer le citoyen au cœur de notre action et au cœur de nos villes. C'est pourquoi nous avons besoin de politiques urbaines visant à promouvoir une plus grande solidarité et inclusion. Nos politiques doivent rendre la ville accessible à tous, notamment dans les domaines de l'éducation, de la santé, de la culture et du logement », a-t-elle souligné. "Bref, sans inclusion, pas de cohésion. C'est la doctrine de notre Charte urbaine II ", a-t-elle conclu.
