Retour Les droits de l’homme des personnes LGBTI en Europe : remise en question de l’égalité des droits, difficultés pour les défenseurs et voie à suivre

Rapport
Les droits de l’homme des personnes LGBTI en Europe : remise en question de l’égalité des droits, difficultés pour les défenseurs et voie à suivre

« Un peu partout en Europe, les défenseurs des droits de l’homme des personnes LGBTI sont en butte à une hostilité croissante. Les États membres du Conseil de l'Europe doivent mieux les protéger », a déclaré la Commissaire aux droits de l'homme du Conseil de l'Europe, Dunja Mijatović, en rendant publics les résultats d’une table ronde virtuelle, organisée par son bureau en février 2021, qui a réuni des défenseurs des droits des personnes LGBTI européens.

En s’appuyant sur les interventions des participants, le rapport commence par décrire le contexte dans lequel travaillent les défenseurs, qui se caractérise par une réticence de plus en plus forte à reconnaître et à protéger les droits des personnes LGBTI en Europe. Il est inquiétant de constater que des tendances très similaires sont à l’œuvre dans de nombreux pays.

Le rapport donne un aperçu des difficultés rencontrées par les défenseurs des droits de l’homme des personnes LGBTI dans leur travail. En plus d’être confrontés aux restrictions qui frappent tous les défenseurs, ils sont aussi visés à cause des sujets sur lesquels ils travaillent et à cause de leur identité. Parmi les manifestations d’hostilité examinées dans le rapport figurent les violences physiques, le discours de haine et le harcèlement sur internet, les fuites de données à caractère personnel, les campagnes de dénigrement (parfois menées par des responsables publics), la violation des droits à la liberté de réunion et à la liberté d’expression, le harcèlement par la police et par la justice, la difficulté de participer à l’élaboration des politiques et d’avoir accès à des sources de financement, et l’épuisement professionnel.

En outre, le rapport met en lumière les conséquences négatives de la pandémie de covid-19 pour les personnes LGBTI et pour la défense de leurs droits, et salue la faculté d’adaptation et la créativité remarquables dont font preuve les militants pour répondre aux besoins des communautés LGBTI.

« Il est inacceptable que, simplement parce qu’ils défendent les droits de l’homme, les militants LGBTI soient exposés à des risques aussi graves pour leur réputation, pour leur santé mentale et pour leur sécurité physique », conclut la Commissaire. « Il est urgent que les États membres créent les conditions nécessaires pour que les défenseurs des droits des personnes LGBTI puissent travailler dans un environnement propice et en toute sécurité. »

Strasbourg 09/12/2021
  • Diminuer la taille du texte
  • Augmenter la taille du texte
  • Imprimer la page