Participation des enfants

La Convention de Lanzarote exige des Parties qu’elles encouragent la participation des enfants, selon leur stade de développement, à l’élaboration et à la mise en œuvre des politiques, des programmes publics ou autres portant sur la lutte contre l’exploitation et les abus sexuels concernant des enfants, à l'article 9 (1). Le droit des enfants à participer à la mise en œuvre de la Convention de Lanzarote est également solidement ancré dans la Stratégie du Conseil de l'Europe pour les droits de l'enfant (2022 - 2027) et dans la Recommandation du Comité des Ministres sur la participation des enfants et des jeunes de moins de 18 ans.

En conséquence, le Comité de Lanzarote a adopté des Lignes directrices sur la mise en œuvre de la participation des enfants et a mené une consultation des enfants au cours de son 2e cycle de suivi. En conséquence, 306 enfants de 10 Etats parties* ont participé aux consultations. Les participants ont été sélectionnés parmi des enfants âgés de 11 à 18 ans, en encourageant la participation d'enfants en situation de vulnérabilité et d'origines diverses, et en tenant compte de la parité. Les contributions des enfants ont été prises en compte par le Comité de Lanzarote dans la préparation du rapport de mise en œuvre sur « La protection des enfants contre l'exploitation et les abus sexuels facilités par les technologies de l'information et de la communication : répondre aux défis soulevés par les images et/ou vidéos à caractère sexuel autogénérées par les enfants ». Elles sont résumées dans le premier chapitre du rapport, sont reprises dans plusieurs autres chapitres et certaines des recommandations du Comité de Lanzarote aux Etats parties sont basées sur leurs suggestions.

À la suite de cette première initiative, afin de soutenir la participation des enfants aux activités futures du Comité de Lanzarote et à la Journée européenne pour la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels, le secrétariat du Comité de Lanzarote a préparé des lignes directrices afin d'aider les facilitateurs à interagir avec les enfants de manière constructive et respectueuse.

Les enfants et les jeunes ont également participé à l'élaboration d'outils de sensibilisation tels que « Parle à quelqu'un de confiance » et « Alors c'est ça les abus sexuels ? », expliquant de manière adaptée aux enfants les droits qui leur sont conférés par la convention de Lanzarote.

* Albanie, Bulgarie, Chypre, Géorgie, Hongrie, Italie, République de Moldavie, Portugal, Serbie et Ukraine.

ÉVÉNEMENTS

Retour Les aventures passionnantes de Kiko se poursuivent à l’ère du numérique

La nouvelle vidéo et le livre de contes Kiko et les Moipartouts pour jeunes enfants sont disponibles!

Le projet du Conseil de l'Europe pour Mettre fin à l'exploitation et aux abus sexuels sur enfants en ligne @ Europe (EndOCSEA @ Europe) a le plaisir d'annoncer le lancement des nouvelles aventures de notre ami bien-aimé Kiko, qui, dans la vidéo et le livre de contes Kiko et les Moipartouts, découvre maintenant les écrans et l'utilisation abusive des images dans l'environnement en ligne. L’histoire présente également Pipa, ami(e) et confident(e) de Kiko, le «sifflet magique», Skrin et les Manymes, qui utilisent les photos de Kiko d’une manière abusive.

L'objectif de Kiko et les Moipartouts est double. Cette campagne s'adresse d’abord aux adultes, en mettant l'accent sur les parents et les personnes qui s’occupent des enfants de 4 à 7 ans pour leur apprendre à protéger leurs enfants et à éviter de les exposer aux téléphones avec caméras vidéo et photo ou webcam. Ensuite, l’expérience de Kiko avec les écrans dans le livre qui propose aussi «les règles d'or des écrans», visent à autonomiser les enfants afin qu’ils puissent protéger leur vie privée et leur image dans l'environnement en ligne.

Ces outils de sensibilisation sont actuellement disponibles en anglais et seront traduits prochainement en français et en espagnol ainsi que dans les 10 langues des pays bénéficiaires du projet EndOCSEA @ Europe, afin de toucher un large public.

Pourquoi cette initiative?

1 internaute sur 3 dans le monde est un enfant. Les chiffres sont à la hausse. Si les technologies de l'information et de la communication apportent de nombreux avantages aux enfants, elles mettent également les enfants en danger, y compris les très jeunes enfants.

L'âge des utilisateurs et des victimes potentielles d'abus continue de baisser, les très jeunes enfants étant plus exposés aux dangers. Des enfants d'à peine 2 ans utilisent des appareils compatibles avec Internet via des jeux, des divertissements et des jeux éducatifs et les enfants de 5 à 7 ans utilisent la messagerie des jeux vidéo, les conversations vocales et textuelles dans les ‘chats’.

Les jeunes enfants sont particulièrement exposés aux abus et à l'exploitation sexuels sur enfants en ligne, avec 28% des victimes ayant moins de 11 ans. Des photos d'enfants nus et à moitié nus sont régulièrement mises en ligne par des adultes.

Dans certains cas, de très jeunes enfants sont en proie au « grooming », sont trompés ou extorqués à produire et à partager une image sexuelle ou une vidéo d’eux-mêmes, parfois dans la chambre de l’enfant. Ce contenu peut ensuite être troqué et échangé, perpétuant une forme particulièrement pernicieuse d'exploitation et d'abus sexuels sur enfants qui est en croissance. Il est très difficile pour les victimes de demander de l'aide et il est très difficile pour les forces de l'ordre d'identifier les victimes, de poursuivre les agresseurs et de supprimer le contenu d'Internet.

Mettons les enfants à l'abri! Venez découvrir la toute nouvelle aventure de Kiko.

Remerciements :

Le Conseil de l'Europe remercie chaleureusement le Fonds pour l'Élimination de la Violence de son soutien financier.

Kiko et les Moipartouts vidéo (disponible seulement en anglais)