À l'occasion de la Journée internationale de la solidarité humaine (20 décembre), l'équipe d'experts de l'Alliance contre la traite des personnes (AECT) a publié une déclaration, cosignée par 20 organisations membres de l'AECT, dont le Conseil de l'Europe, appelant les États à accroître leur soutien aux organisations de la société civile qui luttent contre la traite des personnes pendant la pandémie COVID-19.

Les gouvernements jouent un rôle clé dans la promotion d'un environnement favorable à la société civile dans la législation, les politiques et les pratiques nationales, en supprimant les restrictions et en prenant des mesures pour empêcher les tentatives d'entraver le travail des défenseurs des droits de l'homme. Cependant, les organisations de la société civile continuent à être confrontées à des défis juridiques, financiers et pratiques qui affectent leur travail quotidien.

Le dernier défi mondial est celui de la pandémie COVID-19, qui pose un risque amplifié de traite des êtres humains en raison de vulnérabilités accrues, d'un changement de modus operandi des trafiquants, d'une modification des priorités ou des capacités des services répressifs, ainsi que d'une capacité réduite des prestataires de services et autres parties prenantes à la lutte contre la traite à mener des actions de sensibilisation et à accéder aux victimes de la traite et autres personnes vulnérables.

Dans cette déclaration, l'AECT appelle les États à renforcer leurs efforts en matière de coopération avec les organisations de la société civile de lutte contre la traite, notamment en leur fournissant un soutien financier à long terme pour assurer la durabilité et la numérisation de leurs services, en leur permettant d'accéder aux centres d'accueil et de détention des migrants pour permettre l'identification et l'orientation des victimes de la traite, et en facilitant leurs contacts et leur coordination avec les institutions gouvernementales, y compris en ligne.