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Le GRETA demande un renforcement du soutien et des ressources des professionnels de première ligne engagés dans la lutte contre la traite des êtres humains

À l'occasion de la Journée mondiale contre la traite des personnes, le Groupe d'experts du Conseil de l'Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains (GRETA) se joint au Groupe de coordination interinstitutions contre la traite des personnes (UN-ICAT) pour demander un soutien supplémentaire aux professionnels de première ligne qui détectent et aident les victimes de la traite des êtres humains (lien vers la déclaration : uniquement en anglais).

Dans le cadre de sa mission de suivi de la mise en œuvre de la Convention du Conseil de l'Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains, le GRETA a pu constater l'engagement et le courage d'innombrables professionnels de première ligne engagés dans la lutte contre la traite des êtres humains dans les 47 Etats parties à la Convention. En même temps, le GRETA a constaté que dans certains pays, la lutte contre la traite des êtres humains ne bénéficie pas d'une attention politique suffisante et que les ressources qui lui sont allouées sont insuffisantes.

Les mesures prises pour contrôler la pandémie COVID-19 et ses conséquences socio-économiques ont accru la vulnérabilité des victimes de la traite et des personnes qui risquent d'être victimes de la traite. Les travailleurs de proximité, les agents de la force publique, les inspecteurs du travail, les travailleurs sociaux, le personnel de santé et les ONG sont confrontés à des difficultés imprévues, qui limitent leur capacité à identifier et à aider les victimes. Dans une déclaration publiée le 2 avril 2020, le GRETA a rappelé aux États parties à la Convention l'obligation juridique et morale de ne pas rogner sur les droits et la protection des plus vulnérables, dont les victimes de la traite des êtres humains.

Le 9ème rapport général du GRETA, publié au début de l'année, a souligné que l'identification des enfants victimes de la traite et les mesures d'assistance qui leur sont fournies sont les deux plus grandes lacunes dans la mise en œuvre de la Convention. Afin de remplir leurs obligations en matière de prévention de la traite des êtres humains et de réduction de la vulnérabilité des enfants à l'exploitation, le GRETA appelle les Etats parties à fournir des ressources adéquates aux systèmes de protection de l'enfance, y compris pour les enfants migrants et réfugiés.

Cette année marque le 20ème anniversaire de l'adoption du Protocole des Nations Unies contre la traite des personnes (Protocole additionnel à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, en particulier des femmes et des enfants, dite Protocole de Palerme), qui a jeté les bases de l'action internationale contre la traite, ainsi que le 15ème anniversaire de l'ouverture à la signature de la Convention du Conseil de l'Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains, premier instrument juridique international qui place la protection des victimes au centre de la lutte contre la traite des êtres humains. Le GRETA souligne l'importance de maintenir l'accent sur la lutte contre la traite des êtres humains comme un défi permanent, en veillant à ce que les professionnels de première ligne reçoivent une formation et des ressources financières adéquates pour leurs tâches.

Strasbourg 30 juillet 2020
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