Retour Lutte contre la traite des êtres humains : l’Arménie a fait des progrès remarquables, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour prévenir ce fléau et aider les victimes

Lutte contre la traite des êtres humains : l’Arménie a fait des progrès remarquables, mais des efforts supplémentaires sont nécessaires pour prévenir ce fléau et aider les victimes

Dans son nouveau rapport publié aujourd’hui, le Groupe d’experts du Conseil de l’Europe sur la lutte contre la traite des êtres humains (GRETA) estime que l’Arménie a amélioré sa législation et ses pratiques relatives à la prévention et à la lutte contre la traite des êtres humains. Cependant, des efforts supplémentaires sont nécessaires pour prévenir la traite des enfants et la traite aux fins d’exploitation par le travail, ainsi que pour protéger et aider les victimes. Le document est accompagné des commentaires du Gouvernement arménien.

Ce nouveau rapport du GRETA couvre la période comprise entre 2012 et décembre 2016. Pour ce qui est des aspects positifs, le GRETA salue l’adoption d’une nouvelle législation consacrée à la lutte contre la traite, qui introduit un délai de rétablissement et de réflexion ainsi que des permis de séjour pour les victimes de la traite. Il salue également la mise en place de nouvelles structures associant la société civile dans l’identification des victimes, l’amélioration des formations, et le fait que l’identification des victime ne soit plus subordonnée à leur coopération avec les forces de l’ordre.

Cependant, le GRETA exhorte les autorités arméniennes à prévenir plus efficacement la traite aux fins d’exploitation par le travail, notamment en assurant un meilleur contrôle des agences de recrutement et de travail temporaire, en mettant en place des procédures de licence et en luttant les offres d’emploi frauduleuses diffusées sur internet et les réseaux sociaux.

Il appelle également les autorités à améliorer le soutien apporté aux enfants en situation vulnérable, en accordant une attention particulière à ceux des zones rurales qui risquent d’être soumis à une exploitation par le travail, aux enfants qui sont placés dans des institutions, à ceux qui vivent dans la rue et aux enfants demandeurs d’asile, ainsi qu’aux filles de la communauté Yezidi, que le mariage précoce peut exposer au risque d’abus sexuels et de traite.

Par ailleurs, l’indemnisation des victimes de la traite devrait être facilitée et garantie, notamment en tirant pleinement parti de la législation relative à la saisie et à la confiscation des biens des trafiquants. Enfin, le GRETA exhorte les autorités à faire en sorte que les personnes morales en Arménie puissent être tenues pour responsables d’infractions de traite.

Strasbourg 20/03/2017
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