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Concept

L'Office de Consultation Publique de Montréal (OCPM) a publié en juin 2020 un rapport à l'issue d'une consultation sur le racisme et la discrimination systémiques à Montréal. Plus de 7000 participations, tant en personne qu'en ligne, ont été enregistrées au cours de la consultation, qui a duré deux ans. La consultation n'avait pas pour objectif de vérifier les faits allégués, mais plutôt de faire un état des lieux, de mettre en avant les solutions proposées et de poser un regard plus large pour éclairer la décision publique.

La commission chargée de mener la consultation a identifié le racisme et la discrimination systémiques comme l'interaction entre les décisions, les attitudes et les pratiques institutionnelles teintées de biais et qui ont des effets préjudiciables, voulus ou non, sur les personnes racisées et les personnes autochtones.

Fondement

La commission a été convoquée sur la base d'une initiative du peuple telle que prévue par la Charte montréalaise des droits et responsabilités. Le 27 juillet 2018, un groupe de particuliers et d'organisations a présenté une pétition regroupant 22 000 signatures demandant la tenue d'une consultation publique sur le racisme et la discrimination systémiques. Un mois plus tard, le comité exécutif de la ville de Montréal a adopté une résolution mandatant l'OCPM afin d'organiser la consultation. La commission a noté que la consultation n'aurait pas eu lieu sans l'initiative des citoyens et des citoyennes.

Évolution

Les recommandations de la commission abordent quatre grandes étapes identifiées comme nécessaires à un changement stratégique : reconnaître le problème, le mesurer, définir des objectifs concrets pour agir, et rendre compte de ces actions. La commission a constaté que la lutte contre le racisme et la discrimination avaient été négligées au profit d'une attention particulière accordée à l'intégration des personnes issues de l'immigration. Les politiques et les pratiques internes de la ville et son rôle dans la production et le maintien d'inégalités n'avaient été soumis à aucun contrôle.

La ville a officiellement reçu le rapport et la maire a publiquement reconnu le racisme et la discrimination systémiques comme un problème. Les mesures ont d'abord pour objectif de renforcer l'infrastructure de lutte contre la discrimination systémique.

Le poste de commissaire à la lutte contre le racisme et la discrimination a été créé au sein de la direction générale de la ville. Une fois recruté-e, le ou la commissaire aura les missions suivantes : se pencher sur les activités internes de la ville, coordonner la mise en œuvre d'un plan d'action visant à résoudre les problèmes identifiés, et rédiger un rapport d'activités annuel. Il convient de revoir et d'élargir dans la mesure nécessaire le rôle du vérificateur général de la ville afin qu'il ou elle traite plus efficacement les allégations de racisme et de discrimination.

2018 and on
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