Back Ceremony to mark the 30th anniversary of the European Committee for the Prevention of Torture and Degrading Treatment

Strasbourg , 

As delivered

 

Chers collègues,

 

Chers amis,

 

C’est pour moi un plaisir de célébrer avec vous le 30e anniversaire du Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants, le CPT.

La torture et les peines ou traitements inhumains ou dégradants sont interdits par l’article 3 de la Convention européenne des droits de l’homme.

Cette interdiction ne souffre ni exception, ni faille : aucune dérogation n’est autorisée.

Elle touche au cœur même de l’identité du Conseil de l’Europe et du but qu’il poursuit : faire respecter les droits de l’homme, la démocratie et l’État de droit en Europe aujourd’hui.

Lorsque des incidents se produisent, leurs victimes doivent pouvoir bénéficier de voies de recours.

Il est évidemment une excellente chose que la Cour européenne des droits de l’homme puisse examiner ces affaires, si besoin est.

Mais il serait une erreur de se limiter à nous en remettre à la capacité des victimes à faire face à leurs tortionnaires, à revivre ce qu’elles ont subi, et à porter leur affaire tout au long du système judiciaire national, jusqu’à la Cour de Strasbourg.

Il est nettement préférable de prendre des mesures pour réduire d’emblée le nombre des cas de violations.

C’est conscient de cette situation que le Conseil de l’Europe a mis en place le CPT ;

un mécanisme préventif, extrajudiciaire, dont les membres visitent les lieux de détention en vue de renforcer la protection des personnes qui y sont détenues, contre la torture et les peines ou traitements inhumains ou dégradants.

Depuis 30 ans, l’action menée par le CPT a permis à nos États membres de faire de véritables progrès, des progrès tangibles.

Ses rapports de visite et de suivi, ses recommandations adressées aux États parties, ainsi que sa coopération et ses activités intergouvernementales avec les États membres ;

tout ceci a contribué à une modification du droit et de la pratique internes et à l’établissement de nouvelles normes communes, qui donnent effet aux obligations en matière de droits de l’homme applicables à l’ensemble de nos 47 États membres.

Cette démarche a eu un véritable impact.

Let me give you some examples.

Because of this Committee’s work, member states have recognised the vulnerability of juveniles in police detention and ensured safeguards against

ill-treatment;

Draconian security measures in prisons have been lifted, including the systematic handcuffing of

life-sentenced prisoners, whenever they leave their cells;

And the prolonged use of net beds that resemble metal cages has been ended for agitated patients in psychiatric hospitals and for people with intellectual disabilities who live in social care institutions.

The CPT’s work has also led to the adoption of three safeguards for people who are deprived of their liberty:

Access to a lawyer, access to a doctor, and the right to inform a close relative or another third party about their situation.

These safeguards are used by the Court when deciding on cases of alleged torture, and by the European Union in its design and implementation of directives.

The same is true for the minimum size of a detention cell, which has been defined on the basis of the CPT’s work.

But the work goes on.

Today, co-operation activities include training judges, prosecutors and other professionals and improving medical services in places of detention, with a particular focus on the Western Balkan states and Turkey.

And when it comes to intergovernmental work, the CPT’s recent guidelines on the recruitment, selection, education, training and professional development of prison and probation staff are a positive step forward.

The same can be said of the current revision of the European Prison Rules.

But this Committee – and our Organisation – remains ambitious.

We want to do more to ensure that standards are raised and met.

For this, member states must continue to treat CPT Recommendations with the utmost seriousness and undertake the follow up actions requested, including of course those relating to the execution of the Strasbourg Court’s judgments.

Equally, governments, the Committee of Ministers and the Parliamentary Assembly should ensure that the selection process for CPT members leads to the appointment of highly qualified and independent members.

By doing this, we will pave the way to yet more success for the CPT and our ultimate goals of a Europe free from torture.

Congratulations on your 30th anniversary!