Back 50th Anniversary of the Pompidou Group

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Merci, Monsieur le Président du Centre Pompidou, de cette introduction – et merci de nous accueillir,

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Monsieur le Président du Comité des Ministres du Conseil de l’Europe,

Messieurs les Ministres,

Monsieur le vice-Ministre de la Santé du Portugal,

Mesdames et Messieurs les Correspondants Permanents,

Chers intervenants et invités,

Mesdames et Messieurs,

 

Il y a cinquante ans, le Président Georges Pompidou prenait une mesure aussi ambitieuse que progressiste, en fédérant un groupe de sept pays, qui allait former le socle de la première initiative jamais prise sur notre continent pour une coopération transfrontalière en matière de lutte contre les stupéfiants.

Cette initiative était marquée par une certaine ouverture d’esprit, car destinée à mieux comprendre les défis posés par les stupéfiants, et les meilleurs moyens d’y répondre.

C’est en effet pour une approche multidisciplinaire que le groupe des sept a opté pour s’attaquer tant à l’offre, qu’à la demande, de produits stupéfiants.

Et il a associé dans son action les différents ministères dont les travaux étaient impactés par l’usage moderne des stupéfiants :

Bien entendu, les ministères de la Justice et de l’Intérieur –mais aussi ceux de la Santé, de l’Education et de la Jeunesse.

Cette approche sans précédent était tout à fait unique en son genre.

Etant donné l’approche multilatérale et multidisciplinaire qu’il avait adoptée pour relever ce défi de nature transfrontalière, le Groupe Pompidou avait naturellement sa place au sein du Conseil de l’Europe.

Depuis qu’il a rejoint notre Organisation en 1980, il s’est développé jusqu’à atteindre 41 États membres, s’étendant et travaillant au-delà des frontières de l’Europe –

Et nous serons même à 42 États, à compter de l’adhésion formelle de l’Ukraine en janvier prochain, que je salue.

Cette entrée de l’Ukraine intervient à un moment important.

Il est malheureusement clair que nul ne peut prétendre que l’Europe se serait aujourd’hui libérée des problèmes liés aux stupéfiants.

Ils demeurent une cause sous-jacente de criminalité, mais aussi de négligence, de maladie et de décès prématurés.

Lorsqu’il y a une demande, il y a une offre, souvent occulte et non régulée, qui tire profit du besoin ressenti par les usagers.

Les stupéfiants proposés et les moyens de distribution évoluent bien sûr au fil du temps, mais avec une constante, cependant :

Les dégâts qu’ils causent aux usagers à titre individuel, à leurs familles et à la collectivité.

Il en va de même pour le phénomène de l’addiction.

Le nouveau Statut révisé du Groupe Pompidou reconnaît cet état de fait.

Adopté en juin par nos États membres, il étend le mandat du Groupe pour couvrir l’addiction à des substances licites telles que l’alcool et le tabac, et à de nouvelles formes d’addictions telles que les paris et les jeux en ligne.

C’est là une avancée qui vient à point nommé, étant donné que l’accès à Internet n’a jamais été aussi facile pour autant de gens, ce qui a entraîné une hausse des paris en ligne.

L’adoption d’un mandat élargi constitue donc une avancée aussi importante qu’ambitieuse et positive – et je félicite la Présidence portugaise du Groupe Pompidou, la Présidence norvégienne qui l’a précédée, ainsi que la Présidence hongroise du Comité des Ministres pour les efforts décisifs qu’elles ont déployés en vue de concrétiser cette évolution.

La portée des activités du Groupe s’est élargie, certes, mais son éthique reste inchangée. Ses travaux se fondent sur :

- une approche centrée sur les droits de l’homme qui place la dignité individuelle au cœur de son action ;

- accompagnée de mesures pour :

1) promouvoir la santé publique ;

2) lutter contre la discrimination et la stigmatisation ;

3) mais aussi contre le crime organisé.

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Change in line with the revised statute is already underway.

Links are being strengthened between the Pompidou Group and other parts of the Council of Europe including our work on children, youth and migrants, crime and prisons, anti-discrimination, diversity and inclusion, and media and information society.

Similarly, the Group is looking to increase its cooperation with civil society, where first-hand experience, knowledge and impact of drugs, drug policies and other addiction issues are to be found.

Their involvement will be key to our shared future success and I am very happy that representatives of several civil society organisations will participate in today’s thematic discussions.

This is fully in line with the Council of Europe’s ambition to forge closer links with civil society more broadly:

An aim reflected in the Organisation’s recent Strategic Framework and in the decisions reached by our member states at our Helsinki and Hamburg ministerial sessions.

Lastly, the Pompidou Group is also reaching out to international partners.

These include the UNODC, the World Health Organisation, and the European Union and its monitoring agency, based in Lisbon.

And earlier this year I joined the Secretary General of the Organisation of American States in signing an additional protocol to our General Cooperation Agreement.

That protocol brings our Pompidou Group and their Interamerican Commission on Drugs and Addictions closer, so that they can share insights and experience.

This kind of closer cooperation between international organisations is also a priority in the Strategic Framework –

Because there is no monopoly on wisdom and every reason to share and benefit from it.

But of course, making all of this happen, achieving real progress on addiction issues, requires the ongoing commitment of the Pompidou Group’s member states –

Their readiness to address the big questions, and to bring national and local authorities together with outside organisations to create effective networks for change.

And I have no doubt that they are ready to move forward, including on their pledge of follow up action to the Parliamentary Assembly’s report last year on “Drug Policy and Human Rights in Europe”.

Ladies and gentlemen, not so long ago a hard-line war on drugs was the favoured approach by many in Europe.

And while it is clear that crime must be fought and the law enforced, it is also evident that a humane, evidence-based, expert-informed approach to drug policies has gained ground.

The Pompidou Group has been central to this evolution of perspective and practice.

But there is still much to do to right the wrongs that come with drugs and other forms of addiction.

So, I am grateful to the member states – and to all of you here today for playing your part.

You are contributing to human rights, democracy and the rule of law in practice.

And it literally saves lives.

Happy 50th anniversary to the Pompidou Group, and let’s look forward to the next years of progress.

I wish you all a very successful conference.

Paris 28 October 2021
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