Back 132nd Session of the Committee of Ministers

As delivered by Marija Pejčinović Burić, Secretary General of the Council of Europe

 

Mesdames et Messieurs les Ministres,

Excellences,

Chers collègues,

 

Cette session ministérielle est la première à se dérouler dans la nouvelle configuration du Conseil de l’Europe, à 46 États membres, et dans un contexte marqué par des évènements d’une portée historique.

J’étais à Kyiv la semaine dernière, lors de la Journée de l’Europe, afin de montrer clairement où se situent le présent et l’avenir de l’Ukraine.

J’ai vu par moi-même les destructions et les souffrances causées par l’agression brutale commise par la Russie, agression qui, hélas, se poursuit.

Je n’oublierai jamais Borodyanka et Irpin.

Le récit des violences est atroce : ce n’est que des viols, de la torture et des meurtres de civils et de combattants, de femmes et d’hommes, de filles et de garçons.

Tout ceci nous confirme que la décision d’exclure la Russie du Conseil de l’Europe était juste.

Non seulement ce pays a violé le Statut de notre Organisation, mais il rejette les valeurs et les principes que nous avons pour mission de défendre.

Soutenir l’Ukraine est une priorité absolue.

C’est pourquoi nous soutenons les services de la Procureure générale d’Ukraine dans leurs enquêtes sur les violations flagrantes des droits de l’homme.

C’est aussi pourquoi nous avons décidé, avec les autorités ukrainiennes, de revoir notre Plan d’action en fonction des réalités sur le terrain.

Ce plan vous est présenté aujourd’hui, et je ne doute pas que vous l’adopterez.

C’est aussi la raison pour laquelle nous serons prêts, lorsque les violences auront pris fin, à apporter notre aide, avec un ensemble de mesures supplémentaires, adaptées à la situation.

Je voudrais aussi ajouter que nous allons bientôt rouvrir notre bureau de Kyiv.

Cette décision est un symbole de notre détermination à nous tenir aux côtés des autorités et de la population ukrainiennes, dont le courage est une grande leçon d’humilité.

Nous sommes aussi déterminés à aider les États membres à garantir les droits fondamentaux des réfugiés ukrainiens, à la fois grâce au soutien financier de notre Banque de développement, et à l’assistance apportée par ma Représentante spéciale sur les migrations et les réfugiés.

C’est le but même du multilatéralisme, et la mission du Conseil de l’Europe : défendre les droits de l’homme, la démocratie et l’état de droit.

Sans cela, il ne peut pas y avoir de paix pour notre continent.

Une paix qui est la condition essentielle des échanges commerciaux, de la croissance, de la liberté de circulation des personnes et des biens, et du développement durable de nos sociétés.

Il est clair que rien de tout cela ne peut être tenu pour acquis.

Alors, que devons-nous faire ?

 

*****

 

In 1949 our founding fathers had to create the Council of Europe;

In 2022, we should be exploiting its full potential.

This means recommitting to our common values and putting them into practice;

Setting and upholding common legal standards that prevent the arbitrary use of state power;

And implementing the judgments of the Court even when this is hard or unpopular.

In recent years, this has become harder.

Our values, our work – our Organisation – have come under sustained attack from extreme populists and nationalists.

And we can draw a direct line between that ideology and the terrible things that we have seen over recent weeks in Bucha, Kharkiv and Mariupol.

This is not a failure of multilateralism.

But a failure to abide by it.

We can stop the spread of this corrosive culture.

You can stop it.

By investing in our common endeavour –

And at the highest level.

The moment has come for a 4th Summit of Heads of State and Government of the Council of Europe.

Yes, this needs “substance”.

But what could be more substantial than re-building peace in a Europe ravaged by war and supporting our member state Ukraine?

More substantial than ensuring that all of our continent – including the European Union – abides by the European Convention on Human Rights?

Or supporting countries, including those directly exposed to Russian aggression, in their European integration processes, often from outside the EU?

Or working with civil society in Russia and Belarus, empowering those who don’t agree with the brutal politics of aggression practiced by their political leaders?

These challenges are my suggested agenda for the Summit.

But it is not for me to decide.

Remember, there is no other international organisation that has our specific mandate, our legal perspective and our geographical reach.

And it is up to you whether we make the most of what we have in the current crisis and beyond.

At last year’s Ministerial Session in Hamburg I presented my Strategic Framework of the Council of Europe.

And this year you are invited to take note of my annual report which lays out the extraordinary progress that is already being made in meeting the Framework’s key objectives.

That report is called Moving Forward.

And, together, that is what we must do.

I ask that you heed the warnings – of which Russia’s aggression is the loudest yet – and make the active choice to build a strong Council of Europe –

With the highest political support –

In the interests of every European, and the wider world.

20 May 2022 Turin (Italy)
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