Séminaire annuel de l’ECRI de 2022 avec les organismes de promotion de l’égalité

Date : 26 septembre 2022
Lieu : Format hybride : Strasbourg - Conseil de l'Europe, bâtiment Agora et en ligne 

 

 

On a de plus en plus conscience que le fait de ne pas tenir compte des identités et des systèmes sociaux complexes peut compromettre la protection des droits humains due à tous. L’intersectionnalité est progressivement devenue, en l’espace de 30 ans, un outil permettant de comprendre les conséquences de la combinaison de différentes formes de discrimination et d’agir sur la manière dont elles contribuent à l’apparition de strates d’inégalités. Elle est de plus en plus utilisée comme principe transversal dans l’élaboration des politiques en Europe et au-delà.1
La Commission européenne contre le racisme et l’intolérance (ECRI) utilise une approche intersectorielle qui a mis en évidence les vulnérabilités spécifiques des femmes roms, des hommes noirs ou des femmes musulmanes par exemple, dans ses travaux de monitoring par pays ainsi que dans ses nouvelles normes, comme ce fut le cas dans sa Recommandation de politique générale no 5 (révisée) sur la prévention et la lutte contre le racisme et la discrimination envers les musulmans2 et sa Recommandation de politique générale no 9 (révisée) sur la prévention et la lutte contre l’antisémitisme.3
Ce  séminaire visait à étudier les moyens de prendre en compte la notion d’intersectionnalité lors de l’examen des cadres juridiques et politiques. 

 

_____________

1 Voir, par exemple, Plan d’action de l’UE contre le racisme 2020-2025 et Stratégie en faveur de l’égalité de traitement à l’égard des personnes LGBTIQ pour la période 2020-2025, Comité pour l’élimination de la discrimination raciale de l’ONU, Recommandation générale no 32, CERD/C/GC/32, 2009, paragraphe 7 et Recommandation générale no 35, CERD/C/GC/35, 2013, paragraphe 6.
2 Voir en particulier les paragraphes 12 et 13 et la recommandation 7.
3 Voir en particulier le paragraphe 13 et la recommandation 5.