Prague et Terezin (Republique Tchèque), 24-25 Avril 2006

Ce séminaire ministériel a accueilli à Prague et Terezin les délégations nationales.

Cette manifestation s’inscrivait dans le cadre de la campagne du Conseil de l'Europe visant à trouver de nouveaux moyens de faire comprendre aux élèves de tout le continent les causes et les conséquences des pages sombres de l’histoire récente de l’Europe. Le séminaire avait pour objectif d’étudier comment, outre l’histoire, la musique et les arts peuvent contribuer à l’enseignement de la mémoire dans les écoles.

Le séminaire a rassemblé les ministres de l’Education des 48 pays signataires de la Convention culturelle européenne. La cérémonie d’ouverture, qui s’est tenue à Terezín, dans le musée dédié aux victimes du ghetto juif de la ville, a été marquée par des discours de Gabriella Battaini, Directrice générale de l’Education, de la Culture et du Patrimoine et de la Jeunesse et du Sport, et de Petra Buzkova, ministre tchèque de l’Education et de la Jeunesse et des Sports. Les participants ont écouté les témoignages de survivants du ghetto, et une gerbe symbolique a été déposée dans le cimetière principal de la ville.

Le deuxième jour, le séminaire s’est déroulé dans le Hall (Carolinum) de l’Université Charles de Prague ; il a été marqué par l’intervention du professeur Vaclav Havel, ancien président de la République tchèque. Une table ronde a ensuite été organisée sur le thème «Journée de la mémoire de l’Holocauste et éducation à la prévention des crimes contre l’humanité» dans les écoles des 48 pays ayant signé la Convention culturelle européenne.

La découverte des dessins d’enfants, des pièces de théâtre, des concerts faits à Terezin pendant l’Holocauste et la présentation des activités pédagogiques proposées par le Centre pédagogique de Terezin a mis l’accent sur l’importance d’une approche pluridisciplinaire (cours d’arts plastiques, musique) dans la didactique de l’enseignement sur l’Holocauste. L’Etat des lieux a mis en lumière deux approches pour l’enseignement sur l’Holocauste, la première « historique » stricto sensu et une deuxième plus large d’éducation à la citoyenneté démocratique. A nouveau, à cette occasion, des contacts entre les ministères et le Conseil de l’Europe ont abouti à des propositions concrètes de coopération.