La pandémie COVID-19 a mis en évidence les grands avantages - et les risques - du traitement moderne des données. Si les données sont vitales pour arrêter la propagation du virus, elles ne peuvent pas se faire au détriment du droit à la vie privée et de la protection des données.
En ces temps d'éloignement et d'enfermement social, de nombreuses écoles sont "en ligne" afin de poursuivre les programmes éducatifs destinés aux enfants. Dans ces circonstances, plus que jamais, le traitement des données des enfants dans les systèmes éducatifs doit reposer sur une base juridique appropriée et être le plus transparent possible.
Dans une déclaration conjointe, le Président du Comité de la Convention 108 et le Commissaire à la protection des données du Conseil de l'Europe rappellent les normes élevées de protection des personnes énoncées dans la Convention 108, ainsi que dans la "Convention 108+" modernisée. Ils insistent sur la nécessité que les données personnelles soient protégées, même dans la situation actuelle et dans les différents domaines où les mesures prises pour lutter contre la pandémie et de maintenir l'activité économique et l'éducation peuvent les mettre en danger.
Par ailleurs, le Conseil de l'Europe travaille de manière intersectorielle pour promouvoir et développer des instruments sur la vie privée des enfants et les données personnelles, conformément aux priorités fixées par la Stratégie pour les droits de l'enfant (2016-2021). Le Comité directeur pour les droits de l'enfant (CDENF) coopérera étroitement avec le Comité consultatif de la Convention 108 en vue d'aider les États membres à mettre en œuvre les principes énoncés dans la Recommandation CM/Rec(2018)7 du Comité des Ministres aux États membres sur les lignes directrices relatives au respect, à la protection et à la réalisation des droits de l'enfant dans l'environnement numérique.
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