Retour Ségrégation scolaire : beaucoup d’enfants demeurent privés d’une éducation de qualité

Document de synthèse
© Denys Kuvaiev

© Denys Kuvaiev

« Le droit à l’éducation est un droit fondamental de la personne humaine. Pourtant, de nombreux pays européens refusent encore de scolariser des milliers d’enfants – des enfants handicapés, des enfants roms, des enfants réfugiés ou migrants – sur un pied d’égalité en les maintenant dans des établissements séparés, au mépris des droits de l’enfant. Ceci a des conséquences négatives considérables sur nos sociétés. Les États membres ont le devoir de garantir le droit de chaque enfant à une éducation de qualité sans discrimination », a déclaré aujourd’hui M. Nils Muižnieks, Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, à l’occasion de la publication d’un document portant sur l’éducation inclusive comme moyen de lutter contre la ségrégation scolaire.

Ce document s’attache d’abord à donner une vue d’ensemble de la ségrégation scolaire dans les États membres du Conseil de l’Europe et à en analyser les principales causes. Il examine ensuite les risques d’une éducation séparée et énonce les grands principes qui devraient sous-tendre toute politique visant à mettre fin à la ségrégation et à promouvoir l’éducation inclusive. Enfin, le rapport formule 12 recommandations pour l’élaboration de politiques éducatives plus inclusives, qui passe notamment par l’amélioration des lois antidiscriminatoires, des stratégies de déségrégation scolaire et une meilleure réglementation des admissions dans les établissements.

« La ségrégation scolaire porte atteinte aux possibilités d’apprentissage des enfants et constitue une injustice manifeste envers les minorités et d’autres catégories de personnes vulnérables, contribuant par là même à perpétuer leur marginalisation », a déclaré le Commissaire. « Les États doivent adopter à la fois des mesures antidiscriminatoires conséquentes et une politique axée sur la promotion d’un système éducatif plus inclusif, dans lequel tous les enfants apprennent ensemble. Il ne s’agit pas d’un projet utopique mais d’un objectif réalisable qui permettra d’assurer un traitement plus égal de tous les enfants et, à long terme, d’améliorer la cohésion sociale », a-t-il affirmé.

Strasbourg 12/09/2017
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