''Les migrants dans nos sociétés: Quelles politiques au 21e siècle''- Conférence des ministres responsables des questions de migration - Helsinki (Finlande), 16 - 17 septembre 2002

Piotr Stachanczyk : "L´intégration passe par le niveau local"

Après avoir été longtemps un pays d´émigration, la Pologne se prépare à accueillir un nombre croissant d ´étrangers sur son sol, explique le directeur de l´Office polonais des rapatriés et des étrangers, Piotr Stachanczyk, qui préside la délégation de son pays à la conférence d’ Helsinki.

Question: Qui sont les étrangers qui choisissent de travailler ou de vivre dans votre pays?

Piotr Stachanczyk: Pour le moment, nous accueillons essentiellement des Ukrainiens, des Biélorusses et des Russes, dont une forte proportion de saisonniers et de journaliers. Ils ne sont pas encore très nombreux, mais nous savons qu´après notre adhésion à l´Union Européenne, le nombre de résidents étrangers va augmenter d´une manière significative. Nous réfléchissons aussi à une meilleure prise en charge des réfugiés et des enfants isolés.

Question : Comment vous préparez-vous à ces évolutions?

Piotr Stachanczyk: Nous sommes persuadés qu´on ne peut pas seulement intégrer les étrangers en prenant des mesures administratives. C ´est pourquoi nous comptons beaucoup sur le niveau local pour favoriser l´accueil et l´intégration, qui passe par l´école, la formation professionnelle et la vie communale. Nous voulons aussi impliquer les organisations non gouvernementales dans le cadre d´ un vrai travail de terrain. De même, nous voulons que les étrangers puissent vivre dans notre pays dans les meilleures conditions. Par exemple, nous leur expliquerons qu´il est dans leur intérêt d´apprendre le polonais, parce que sans la langue, ils auront beaucoup de mal à comprendre et à se faire comprendre, surtout hors des grandes villes. Toutefois, personne ne sera obligé de l´ apprendre, il s’ agira seulement d´une incitation.

 

Question . Que peut vous apporter une conférence comme celle-ci?

 

Piotr Stachanczyk: Il est important que chaque pays puisse exprimer ses attentes et expériences face à des problèmes communs. Nous sommes la pour écouter et échanger, et nous mettrons aussi en avant la nécessité d’approches concrètes; pour toutes ces raisons, nous soutenons les projets définis par le Conseil de l´Europe.