Retour Sommet à l’Académie pontificale des sciences : zoom sur le rôle de la Convention contre le trafic d’organes

Académie pontificale des sciences (Cité du Vatican) © Shutterstock

Académie pontificale des sciences (Cité du Vatican) © Shutterstock

La semaine dernière, l’EDQM (Conseil de l’Europe) a participé au Sommet sur le trafic d’organes et le tourisme de transplantation organisé par l’Académie pontificale des sciences, dans la Cité du Vatican, pour sensibiliser au trafic d’organes et à la traite d’êtres humains aux fins de prélèvement d’organes. À cette occasion, l’EDQM a contribué à l’élaboration d’une déclaration, signée par l’ensemble des participants du sommet pour affirmer leur engagement à promouvoir le don d’organes éthique.

La Déclaration contre le trafic d’organes et le tourisme de transplantation dresse une liste de recommandations à destination des gouvernements, de la justice et des chefs religieux, ainsi que des organisations de professionnels de santé et du grand public, pour lutter — dans le monde entier — contre le trafic d’organes et les pratiques illicites qui y sont liées. Elle met plus particulièrement l’accent sur l’importance des instruments juridiques dans la lutte contre le trafic d’organes, et appelle les gouvernements du monde entier à établir et appliquer des cadres juridiques, tels que celui prévu par la Convention du Conseil de l’Europe contre le trafic d’organes humains.

Faisant écho aux recommandations énumérées dans cette déclaration, le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), a adressé un message pour insister sur l’importance, pour tous les gouvernements, de devenir Partie à la Convention du Conseil de l’Europe contre le trafic d’organes humains pour prévenir « l’atteinte à la dignité humaine à laquelle on assiste lorsque des individus désespérés vendent certaines parties de leur corps et que d’autres, tout aussi désespérés, les achètent*». (*NDT: Traduction libre)

Résultant des activités transnationales de groupes criminels organisés qui tirent profit de la situation souvent difficile des donneurs et des receveurs, le trafic d’organes humains et la traite d’êtres humains aux fins de prélèvement d’organes sont des fléaux mondiaux. En effet, ces crimes ne se limitent pas aux frontières nationales, les groupes agissant souvent dans des régions où la législation contre la vente ou l’achat d’organes humains est lacunaire ou mal appliquée. La Convention du Conseil de l’Europe contre le trafic d’organes humains, texte de portée internationale, a pour objectif de définir une approche commune et mondialisée du problème ; c’est pourquoi elle est ouverte à la signature de tous les pays du monde.

Le trafic d’organes est une conséquence directe de la pénurie internationale d’organes. Ainsi, depuis 1987, les travaux du Conseil de l’Europe dans le domaine des substances d’origine humaine visent à établir des normes d’éthique, de sécurité et de qualité en matière de don et de transplantation d’organes, et à promouvoir la non-commercialisation du don d’organes, ainsi que la lutte contre le trafic d’organes.

Le Sommet sur le trafic d’organes et le tourisme de transplantation marque une étape importante. Il a, en effet, rassemblé plus de 70 signataires du monde entier, qui sont parvenus à un consensus et ont énoncé des recommandations qui influenceront et guideront largement de nombreuses nations dans la lutte contre le trafic d’organes.

Direction européenne de la qualité du médicament & soins de santé Vatican 17 février 2017
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