Quel est votre parcours ?

Je travaille en tant que juriste assistante à la Cour européenne des droits de l'homme depuis maintenant trois ans et demi. Je suis titulaire d'un diplôme en droit national et d'un master en droit international des droits de l'homme.
 

Que faites-vous ?

La mission principale des juristes assistants au Greffe de la Cour est d'examiner les nouvelles requêtes soumises et de procéder à un tri pour identifier celles qui sont manifestement irrecevables et celles qui seront transmises à des juristes travaillant sur les affaires portées devant la chambre. S'agissant des requêtes irrecevables, nous préparons les notes internes en vue de la décision prise par le juge unique. Nous gérons également la correspondance liée aux requêtes qui nous sont assignées, ainsi que les demandes procédurales, telles que les demandes de mesures provisoires ou de traitement prioritaire. Dans certaines divisions, les juristes assistants préparent également la communication des requêtes au gouvernement défendeur et les projets de décision ou d'arrêt. Enfin, nous avons accès à l'importante offre de formations internes de la Cour, qui recouvre des ateliers thématiques sur des questions en rapport avec la Convention, des conférences et des échanges autour d'affaires traitées par la Cour.
 

Que pensez-vous de Strasbourg ?

La vie à Strasbourg est plaisante et agréable, la qualité de vie est élevée. Les nostalgiques des très grandes villes pourront facilement prendre le train pour Paris ou Londres ou profiter de leur temps libre pour découvrir la France, l'Allemagne et la Suisse, des pays proches dans lesquels il est facile de se rendre. Comme Strasbourg est une ville universitaire, on y retrouve l'ambiance d'une ville étudiante.
 

Pourquoi venir et travailler au Conseil de l'Europe ?

Qu'est-ce qui, à mes yeux, pourrait motiver d'autres personnes à postuler à un poste de juriste assistant à la Cour ? Un travail intéressant dans un environnement diversifié, une ambiance de travail professionnelle et respectueuse, une chance de se familiariser directement avec la Convention et son application par la Cour, la possibilité de découvrir le fonctionnement d'une organisation internationale et des considérations politiques correspondantes, et l'occasion de rencontrer un grand groupe de jeunes juristes assistants, motivés, venant des 46 autres Etats membres. C'est une expérience tout à fait unique que j'apprécie vraiment.