A partir de 1989, les changements intervenant en Europe et la transition démocratique des pays d'Europe centrale et orientale ont influencé les travaux du Conseil de l'Europe.

Il s'agissait alors, en priorité:

  • d'appuyer la réforme en enseignement de l'histoire dans les pays d'Europe centrale et orientale. Cela s'est fait, en partie, à travers des programmes bilatéraux et régionaux spécifiques qui ciblaient ces pays en particulier;
  • de prendre en compte l'impact qu'auraient ces changements sur l'enseignement de l'histoire dans tous les pays membres et de revisiter le concept de dimension européenne.

 

En ce qui concerne les programmes intergouvernementaux, un symposium à Bruges en 1991 a, pour la première fois, rassemblé des experts, des enseignants et des officiels non seulement d'Europe de l'ouest mais également d'Europe de l'Est pour partager leurs vues sur l'enseignement de l'histoire dans la Nouvelle Europe. Là, dans une série de séminaires, les discussions ont fait émerger une variété de points de vues et renouvelé la perception qui existait à la fois de l'histoire, et de son enseignement dans les pays européens. Cela a jeté les fondations d'une coopération renouvelée et stimulé un échange bien plus vaste et, d'une certaine façon, plus riche que précédemment. Cela a également construit des ponts pour la coopération bilatérale et régionale dans ces régions.

Le symposium de Bruges a soulevé un paradoxe: le manque d'intérêt des apprenants, alors que le public général, lui, se redécouvrait un intérêt marqué pour l'histoire. Comme solution, il a été suggéré d'une part d'utiliser des méthodes d'enseignement plus modernes, d'autre part de réviser les objectifs de l'enseignement de l'histoire.
 

Le symposium de Bruges a eu pour résultat :

  • un complément à la liste des 25 thèmes définis à la conférence d'Elseneur;
  • la fondation en 1992 de la Conférence Permanente Européenne des Associations de Professeurs d'Histoire (EUROCLIO) par quelques représentants d'associations nationales et régionales d'enseignants d'histoire présents à Bruges;
  • une recommandation faite d'organiser d'autres symposiums sur des thèmes tels que l'identité, les nationalismes et l'approche culturelle en enseignement de l'histoire.


Ces thèmes ont été repris lors du Sommet des Chefs d'Etat et de Gouvernement de 1993 puis, en 1994, à une conférence à Sofia sur "Histoire, valeurs démocratiques et tolérance en Europe: l'expérience des pays en transition".

A la question : "comment l'enseignement de l'histoire peut-il refléter les valeurs positives qui fondent nos sociétés démocratiques libérales?", la réponse fut une série de questions, qui servent de critères à appliquer aux programmes, aux manuels et même aux pratiques des enseignants afin de garantir leur validité et leur efficacité.

 

 Séminaires et rapports