D’après l’Organisation internationale de normalisation (ISO), le risque se définirait comme une «combinaison de la probabilité d’un événement et de ses conséquences». Par conséquent, un événement potentiellement dangereux, l’ALÉA, ne se transforme en RISQUE que s'il s'applique à une zone où des ENJEUX humains, économiques ou environnementaux sont en présence et que cette zone a un certain degré de VULNERABILITE.

 

 

Aléa, risque, enjeux, vulnérabilité: quelle est la différence?

Un Aléa est caractérisé par sa probabilité de réalisation (annuelle, décennale, centennale...) et son intensité (magnitude pour les séismes, hauteur et vitesse de l'eau pour les crues, largeur de bande pour les glissements de terrain,…).

Le Risque est donc la probabilité qu’un phénomène accidentel produise en un point donné des effets d’une gravité potentielle donnée, au cours d’une période déterminée.

Les Enjeux sont les bâtiments (habitations, locaux commerciaux, sites industriels…), les infrastructures (réseaux d’eau / gaz / electricité, routes, …), les cultures (agricoles, animales, …), et naturellement la population.

La Vulnérabilité d’une zone ou d’un point donné est l’appréciation de la sensibilité des cibles présentes dans la zone à un type d’effet donné (intensité du séisme, volume des précipitations, concentration de produit toxique, ...)

 

Risques majeurs - de quoi parle-t-on?

En fait, le caractère majeur d’un risque est principalement déterminé par l’importance des dommages qu’il est susceptible de générer:

  • Les aléas de la vie quotidienne (accidents domestiques, accidents de la route) ne sont pas, en règle générale, source de risque majeur;
  • Un aléa sismique en plein désert ne peut être considéré un risque majeur, vu les faibles enjeux ;
  • Un séisme à Istanbul (ville de plus de 10 millions d’habitants) constitue un risque majeur.

Il faut pour cela prendre en compte simultanément deux types de dommages:

  • les directs: comptabilisables dès la fin de l'événement exceptionnel (impacts sur les habitations, les infrastructures, les bâtiments, les cultures et, dans les cas les plus dramatiques, conséquences en termes de vies humaines);
  • les indirects: identifiables à plus long terme suite aux perturbations économiques et sociales engendrées (pertes d'exploitation liées à la destruction de l'outil de travail, interruption des communications, atteintes à l'environnement, …).

Le RISQUE MAJEUR serait donc caractérisé par les deux critères suivants:

  • une faible fréquence;
  • de nombreuses victimes (morts ou blessés), d’importants dégâts matériels et/ou des impacts significatifs sur l'environnement.

Seules deux catégories de phénomènes peuvent pleinement être associées à une telle description:

Les risques naturels, parmi lesquels on peut distinguer:

  • Les risques géomorphologiques: mouvements de terrain, séismes, éruptions volcaniques;  
  • les risques atmosphériques: inondations, cyclones, tempêtes, avalanches, sécheresses, feux de forêt.
  • Les risques technologiques: risques industriels, nucléaires, biologiques, de ruptures de barrages, certains risques liés aux transports collectifs (personnes, matières dangereuses) lorsque la localisation de l'accident influence les enjeux.

 

 Plus d'informations dans notre publication "Ensemble face aux risques"