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Déclaration
Le Luxembourg ne devrait pas étendre la durée de détention des enfants migrants mais œuvrer pour mettre un terme à la pratique

J’ai appris avec inquiétude que la Chambre des députés du Luxembourg considère actuellement, dans le cadre de l’examen du projet de loi 6992 portant sur la libre circulation des personnes et l'immigration et sur le Centre de rétention, la possibilité d’étendre à sept jours la période maximale de détention des migrants mineurs et de leur famille.

La détention d’un enfant migrant, quand bien même interviendrait-elle en dernier recours, n’est jamais dans son intérêt supérieur. La privation de liberté, même pour une période courte, qui est souvent vécue par les enfants comme une expérience choquante, voire traumatisante, a des effets néfastes sur leur santé mentale.

Quelles que soient la durée et les conditions de détention, opter pour la privation de liberté serait une approche erronée pour gérer efficacement les flux migratoires dans le respect des droits de l’homme. Je suis convaincu que les autorités luxembourgeoises sont en mesure de développer des solutions de remplacement à même de contrôler l’immigration tout en respectant la dignité et les droits des enfants migrants.

J’exhorte les députés à respecter les obligations juridiques incombant au Luxembourg au titre de la Convention européenne des droits de l'homme et de la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme.  J’encourage vivement les autorités à développer dans le droit interne et dans les politiques nationales, des alternatives à la détention des migrants et à éliminer à terme la détention des enfants migrants.

Les enfants migrants sont avant tout des enfants et ont besoin de notre soutien.

Strabourg 06/02/2017
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Pays

* Le 16 mars 2022, le Comité des Ministres a adopté une décision par laquelle la Fédération de Russie a cessé d'être membre du Conseil de l'Europe, 26 ans après son adhésion.
** Toute référence au Kosovo, qu'il s'agisse du territoire, des institutions ou de la population, doit être comprise dans le plein respect de la résolution 1244 (1999) du Conseil de sécurité des Nations Unies et sans préjudice du statut du Kosovo.